"Les mathématiques sont-elles nécessaires à l'objet de la psychanalyse ?"(1)
les 28 et 29 janvier 2023
à l’ASIEM
6 rue Albert de Lapparent, 75007 Paris (M° Ségur)
Salle Henry de Seilhac (1er étage)
Prière de privilégier la participation in præsentia,
seule à permettre des échanges vivants
Merci aux participants de se conformer aux nécessités sanitaires
Les codes Zoom seront fournis gratuitement aux Latino-Américains
qui en feront la demande.
(1) René Guitart, Évidence et étrangeté, La Bibliothèque du Collège international de philosophie, P.U.F., chap. II.
Argument
Le premier colloque en mai 2022 a entamé un dialogue entre mathématiciens et psychanalystes qui s’est avéré fécond et amical. Il mérite d’être poursuivi, car ce travail initial a laissé beaucoup de questions en suspens. Il s’agit sans doute d’avancer encore au-delà de la rencontre imaginable entre Lacan et Grothendieck, pour s’occuper des questions de fond que leurs recherches respectives proposent, pour considérer de plus près ce qui pourrait être le statut de l’inconscient du point de vue de la mathématique.
Car l’idée d’Alain Connes et de Patrick Gauthier-Lafaye, de substituer (ou tout au moins de suppléer) à l’aphorisme lacanien de l’inconscient structuré comme un langage celui de l’inconscient structuré comme un topos, a sans doute de quoi nous faire réfléchir. D’abord sur la pertinence de l’analogie, mais surtout sur ce qu’elle implique pour notre conception de l’inconscient freudien, de la structure du sujet et même du langage.
Il est certain que, médecin comme il l’était, Freud a poussé aussi loin que possible l’idée médicale du rapport entre l’organisme et la fonction, au point d’en dégager ein anderer Schauplatz qu’il a cherché sa vie durant à déployer, avec les moyens du bord. L’échec relatif de sa « métapsychologie » montre non pas l’extravagance de sa visée, mais plutôt les limites de sa perspective, voire celles de ses moyens conceptuels. Avec Lacan ce n’est plus d’« appareil psychique » qu’il s’agit, mais de structure signifiante proprement dite. Du coup cela redéfinit la fonction qui y gît, mais réclame à son tour une logique autre que purement prédicative. Lacan passe aussi sa vie dans l’affaire, sans y arriver non plus. Autre ratage donc. Mais encore une fois ce n’est pas la visée qui, dans son ensemble, cloche, mais une question de concepts, qui délimitent la fabrication des moyens qu'il faut pour rendre compte de ce dont il s’agit dans la découverte freudienne. Car une chose est de savoir que ce à quoi on a affaire est une question de logique, par exemple, et une autre est de la produire effectivement. Aujourd’hui on sait très bien que ce dont a besoin la psychanalyse pour rendre compte de sa pratique en raison, c’est d’avancer dans sa fondation en tant que science imprédicative. Ce qui implique de revisiter la grande discussion sur les fondements des mathématiques qui a eu lieu au début du XXème siècle, dont l’orientation du positivisme logique (malgré Poincaré, mais avec son aide quand même) a fini par clore la discussion.
Il y a de quoi faire, assurément. Mais le travail devient plus envisageable pour le psychanalyste quand il peut s’appuyer sur ce qui se passe ailleurs dans les sciences — notamment dans la physique et la biologie, qui ont leurs issues malgré leur penchant prédicatif, mais aussi avec les mathématiques, à cause de leur capacité de se dépêtrer de l’idéologie scientiste, qui, par son essentialisme foncier, empêche d’aller plus avant vis-à-vis des enjeux du temps et du sujet. Enjeux dont la psychanalyse se charge autant qu’elle peut, mais qui sont aussi présents dans la tâche du mathématicien, ne serait-ce que par le biais des « motifs » et « résidus » dont Grothendieck a fait état.
Que l’enjeu soit logique (et concerne l’intrication de logiques différentes), veut dire qu’on doit être en mesure de concevoir la question de l’espace selon différents paramètres. Que l’inconscient ne réponde pas aux critères grâce auxquels la conscience trouve sa force était assez évident pour Freud, qui dès lors s’est donné la peine de construire tout un échafaudage linguistique pour en rendre compte. Lacan dispose de la théorie des ensembles et a une certaine idée de la topologie pour s’en débrouiller, mais envisage à son tour quelque chose qui va dans le sens des catégories pour rendre compte du « lieu de l’Autre » dont il parle, sans vraiment connaître les théories mathématiques à ce propos. Est-ce que c’est l’heure du topos pour nous aussi ? Avec les journées ici proposées on pourra donc reparler de manière plus détaillée et explicite à ce sujet, et plus largement du choix politique d’un schématisme, en psychanalyse comme en mathématique, ou encore de l’organisation du schématisme en templet (template, gabarit).
Il est certain en tout cas que les rapports entre ensemble, catégorie et topos sont à méditer, ainsi que ce qui est en jeu (les espaces ainsi concernés) dans ce que Freud a appelé conscient, préconscient et inconscient.
Osvaldo Cariola,
Copenhague, le 29 mai 2022
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Inscription
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7 bd de Denain, 75010 Paris
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80€
Le nombre de places étant limité, on est prié de s'inscrire dès maintenant (y compris pour une participation en visio-conférence)
Programme
Samedi 28 Janvier 2023
Matin 9h : Mathématiques et inconscient ― Modératrice : Sarah Schulmann
― Osvaldo Cariola, Métapsychologie 2.0 ?
― Emmanuel Brassat, Lacan et les mathématiques, la suite?
Pause-café : 11h-11h30
― René Lew, Peut-on définir une fonction autrement que par sa transformation en objet ?
Après-midi 14h: Sur les topos ― Modérateur : Claude Eisenberg
― Alain Connes, Cogiter éperdument sur les topos
― Pierre-Christophe Cathelineau, Quelques implications cliniques des topos
Pause-café : 16h-16h30
― Patrick Gauthier-Lafaye, En quoi les topos peuvent aider à une représentation de l’inconscient et nous permettre de mieux comprendre quelques problèmes cliniques actuels
― Jeanne Lafont, Questions impossibles
Dimanche 29 janvier 2023
Matin 9h : Mathématiques et psychanalyse ― Modératrice : Pierre Pitigliano
― Évelyne Barbin, La relation ordinale chez Cassirer et dans une lecture de Freud par Lacan
― Marc Darmon, Le Réel des mathématiques et le Réel de la psychanalyse
Pause-café : 11h-11h30
― Stéphane Dugowson, Dynamiques ouvertes en interaction et vie psychique
Après-midi 14h : Une mathématique pour la psychanalyse ? ― Modérateur : Jean-Pierre Renaud
― Paule Pérez et Anatole Khélif, Paranormal ou paradoxal
― René Guitart, Qu’est-ce que la structuration en mathématiques : langages, esquisses, topoï ?
Pause-café : 16h-16h30
― Conclusions ouvertes : Osvaldo Cariola, Pierre-Christophe Cathelineau, René Guitart
Exposition
Parallèlement, en la même salle, Maria Anne Barthélémy et René Sultra exposeront leur travail de transformation dialectique du visuel, de l’esthétique au mathématique.
Voici leur argument au texte.
« Les questions de discontinu/continu, de bords-limites-membranes, géométrie-topologie, d’intérieur-extérieur, du regard/lire, des écritures du numérique, feuilletage de traductions, métastabilité des formes et des relations, machines transferts, des coins de vues dans le plein de l’air, des points du monde-des points d’images-des points de géométrie-des points de relations, des événements/des cribles/des spectres/des transformées de Fourrier, l’homme : un aérien ayant les pieds sur Terre, L’air des yeux et l’air des poumons ne font qu’un. »
les 13 et 14 mai 2023
à l’ASIEM
6 rue Albert de Lapparent, 75007 Paris (M° Ségur)
Salle Guyot
Argument
« Je pense qu’en disant « Lacan contre Hegel », vous êtes beaucoup plus près de la vérité. »
J. Lacan, le 27 mai 1964
Nous partirons d’un ensemble de questions qui font se rencontrer Hegel, Freud, Kojève et Lacan. Le système de la science, philosophiquement thématisé et développé par Hegel, reposant sur le moment médian d’un idéalisme subjectif ou spéculatif, a-t-il eu, d’abord pour ce philosophe, puis ensuite pour Lacan, un statut d’autre de la métaphysique ? Ouvre-t-il une alternative originale à cette dernière ? Configure-t-il un autre rapport à l’ontologie qui ne soit plus simplement idéaliste, matérialiste, réaliste, ou positiviste ? Il s’agirait alors de se saisir avec Hegel d’une pensée des rapports et des trajets, autant de contradictions, d’inversions et de réversions, de conversions et déplacements, qui articulent dynamiquement phénomènes, notions, objets, représentations et concepts, plutôt que de rester prisonnier d’un formalisme scientiste abstrait ou d’une métaphysique dogmatique de la substance, reposant sur l’existence de réalités premières prédisposées ? En ce sens, la topologie empruntée aux mathématiques vient-elle chez Lacan introduire une limite à son hégélianisme, ou a-t-elle aussi partie liée avec le schème logique dialectique ? En quoi Lacan est-il ― ou non ― un hégélien ? Par quels chemins de travail est-il passé (Kojève, Hyppolite) au-delà des poncifs habituels rapportés de la « biographie » lacanienne ? Quel est le rapport ― la relative dépendance ― de Lacan vis-à-vis de la lecture kojévienne de Hegel ? Cette dépendance se verrait attestée à travers la prépondérance donnée à la « dialectique du maître et de l’esclave » par Lacan, dans la suite de l’assimilation par Kojève de tout l’hégélianisme à cette dialectique, interprétation aujourd’hui considérée comme abusive et réductrice, si on réduit l’œuvre de Hegel à celle-ci.
Lacan, lui, emprunte très largement à Hegel et en fait comme un précurseur de la psychanalyse en s’appuyant sur le caractère médiateur chez celui-ci du rapport négatif à la mort de la conscience pensante qui la fait advenir à sa position de subjectivité en acte, ou désirante.
« La mort est parfaitement concevable comme un élément médiateur. Avant que la théorie freudienne n’ait mis l’accent, avec l’existence du père, sur une fonction qui est à la fois fonction de la parole et fonction de l’amour, la métaphysique hégélienne n’a pas hésité à construire toute la phénoménologie des rapports humains autour de la médiation mortelle, tiers essentiel du progrès par où l’homme s’humanise dans la relation à son semblable […]. C’est également la mort imaginaire et imaginée qui s’introduit dans la dialectique du drame œdipien, et c’est d’elle qu’il s’agit dans la formation du névrosé ― et peut-être, jusqu’à un certain point, dans quelque chose qui dépasse de beaucoup la formation du névrosé, à savoir l’attitude existentielle caractéristique de l’homme moderne. »
J. Lacan, « Le mythe individuel du névrosé ».
La part essentielle qu’il convient de donner à la dialectique hégélienne en général ― c’est-à-dire à la logique organisant le « Système » hégélien dans toute son étendue ― devrait faire l’objet de nos soins les plus attentifs, notamment de par l’importance que Lacan a attribuée au mouvement logique de l’Aufhebung (résolution d’une contradiction par suppression et conservation de ses pôles d’opposition) et au Système de l’Esprit comme à l’opérateur du réel et du sens objectif. La Phénoménologie de l’Esprit, faut-il le rappeler ici, n’est qu’une partie de cette logique et de ce système ― et encore, une partie rédigée dans un temps préliminaire, pré-systémique justement, de la philosophie hégélienne. En cela, la forme de l’accomplissement subjectif de l’expérience dépend plus globalement des lois conceptuelles de la logique. Une structure logique dynamique, dit Lacan,
« qui se retrouve à travers toutes les étapes de la genèse du « moi », et montre que la dialectique donne la loi inconsciente des formations, même les plus archaïques, de l’appareil d’adaptation, confirmant ainsi la gnoséologie de Hegel qui formule la loi génératrice de la réalité dans le procès : thèse, antithèse, et synthèse ».
J. Lacan, « Fonctions de la psychanalyse en criminologie »,
Écrits, p. 140.
Quels rapprochements, quelles différences faudrait-il alors faire entre dialectique et structure ? Entre signifiance et négativité ?
La logique de l’Aufhebung ― localement et globalement ― constitue une « structure » pour la pensée du sujet, une pensée à la fois émergente, dynamique, et récursive. Cela se produit en tout point et dans une concomitance générale. De sorte que la question de l’inconscient et celle de son corollaire, le refoulement ― dans leur structure d’après-coup ― sont ainsi à considérer dans leurs affinités avec le « système de la science philosophique » en tant que concomitance des trois temps de l’esprit selon Hegel : subjectif, objectif, absolu. Cela, encore, se réalise sans prévalence d’aucun des trois sur les autres, mais non sans qu’un processus dialectique (Aufhebung) produise des ruptures de symétrie développant (cf. Freud : « Entwicklung ») le sujet hégélien (les trois temps de l’esprit) dans un devenir permanent et infini.
« […] s’il restait quelque chose de prophétique dans l’exigence, où se mesure le génie de Hegel, de l’identité foncière du particulier à l’universel, c’est bien la psychanalyse qui lui apporte son paradigme en livrant la structure où cette identité se réalise comme disjoignante du sujet […]. C’est là ce qui objecte pour nous à toute référence à la totalité dans l’individu, puisque le sujet y introduit la division, aussi bien que dans le collectif qui en est l’équivalent. »
J. Lacan, « Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse », 1953, Écrits, p. 292.
Revenant sur l’acte analytique de Freud (les « explications » plus ou moins théoriques que le patient demande à Freud) dans le moment de la cure de l’Homme aux rats où celui-ci résiste à livrer à Freud le récit du supplice qu’il imagine, Lacan ― revenant donc sur cet acte (« don symbolique de la parole », « mise en branle des résonances de la parole ») ― dit que « pour que le message de l’analyste réponde à l’interrogation profonde du sujet, il faut en effet que le sujet l’entende comme la réponse qui lui est particulière [nous soulignons]» (Écrits, p. 291). En ce sens, il nous faut, pour retrouver l’effet de la parole de Freud, non pas se limiter à reprendre sa terminologie vulgarisée, mais recourir aux principes qui gouvernent cette parole freudienne,
« principes qui ne sont rien d’autre que la dialectique de la conscience de soi telle qu’elle se réalise de Socrate à Hegel, à partir de la supposition que tout ce qui est rationnel est réel (Hegel), pour se précipiter dans le jugement scientifique que tout ce qui est réel est rationnel ». (Ibid.)
Là encore, Lacan identifie la réalisation du sujet hégélien, son effectuation dans la dialectique, avec l’avènement du sujet dans la cure, à partir du rapport universel postulé d’identité du rationnel au réel (la rationalité de la structure se réalise comme sujet). De sorte qu’ici le réel n’est pas substance figée, pur en soi, mais il est ce qui s’effectue, l’effectif. Il est donc fonctionnel et dynamique. En ce sens, le réel est bien l’extension du rationnel-logique, dans la forme dialectique de l’Aufhebung. Mais ― et c’est là qu’il y a aussitôt prise de distance et réfutation de l’hégélianisme ― la découverte freudienne a été de démontrer, dit Lacan, que
« ce procès n’atteint authentiquement le sujet qu’à le décentrer de la conscience de soi, dans l’axe de laquelle la maintenait la reconstruction hégélienne de la phénoménologie de l’esprit ». Ainsi la psychanalyse « rend encore plus caduque toute recherche de « prise de conscience » […] qui ne s’inscrirait pas dans la conjoncture du moment particulier qui seul donne corps à l’universel et faute de quoi il se dissipe en généralité ». (Ibid.)
Voilà donc ― au moins au début de son enseignement ― exprimées les limites de l’hégélianisme de Lacan, limites qu’il nous donne cependant sous forme dialectique, « les limites dans lesquelles il est impossible à notre technique de méconnaître les moments structurants de la phénoménologie hégélienne ». Un Lacan donc, en 1953, à la fois hégélien et non hégélien. Ces moments structurants de l’hégélianisme pour la psychanalyse sont chez Lacan, « au premier chef », la dialectique du Maître et de l’Esclave, ou celle de la Belle âme et « généralement tout ce qui nous permet de comprendre comment la constitution de l’objet se subordonne à la réalisation du sujet ».
Pierre Pitigliano,
Emmanuel Brassat,
Paris, le 26 avril 2022
Inscription
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7 bd de Denain, 75010 Paris
par courriel: lysimaque@wanadoo.fr
tél 06 12 12 85 97
80€
Le nombre de places étant limité, on est prié de s'inscrire dès maintenant
Programme
Samedi 13 mai 2023
Matin : Dialectique
9h ― Emmanuel Brassat, Les oiseaux de la dialectique
― Bernard Genetet-Morel, Jacques Lacan et Jean Hyppolite, Les Trois Esprits selon Hegel. Science et vérité selon Lacan
10h30: Pause-café
11h ― Pascale Gillot, Lacan, Kojève : le matérialisme antinaturaliste de Freud et Lacan
― Jeanne Lafont, Kojève, Hegel et Queneau
Après-midi : Hegel et Lacan
14h ― Albert-Henri Kühlem O. P., PhD, « Le vrai de la trinité » face à Hegel et Lacan
― Yves-Jean Harder, Le négatif chez Hegel et Lacan
16h : Pause-café
16h30 ― Claire Pagès, Hegel 1966
― Maryan Benmansour, "La mort, ce maître absolu"... de Hegel à Lacan
Dimanche 14 mai 2023
Matin : L'art et l'histoire
9h ― Jean-Pierre Renaud, Sur le sublime
― Claude Eisenberg, De l’histoire à la structure, le bestiau passe par la lettre K
10h30 : Pause-café
11h ― Jean-Charles Cordonnier, Fin de l’Histoire et pratique quotidienne de la psychanalyse
― Ovaldo Cariola, Kierkegaard critique de Hegel
Après-midi : Un réel hégélien ?
14h ― Sandrine Aumercier, Savoir absolu et savoir dans le réel
― Pierre Pitigliano, Système et structure, de Hegel à Lacan
16h : Pause-café
16h30 ― Marie Deslandes, Hegel et Antigone
― René Lew, Le réel est rationnel et le rationnel est réel