Association de la lysimaque
Colloques, publications de psychanalyse
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Colloques, publications de psychanalyse

Association de la lysimaque, conférences du samedi

Conférences du samedi

Voir l'argument de cette année après le tableau

NOMOLOGIE

La question du sens dans le droit, la politique et l'économie

La politique, drainant les idéologies qui la soutiennent, masque l’objet de l’économie. Un travail critique d’interprétation est donc nécessaire pour restituer en quoi le sens des fonctions en cause soutient le sujet contre les effets simplificateurs de signe, lesquels nous trompent qui plus est sur la raison d’être des objets.

TOPOLOGIE

Le sens en topologie

La topologie ― en psychanalyse, du moins ― ne saurait être un maniement abstrait de points à définir depuis les liens qui les articulent. Le propos ici est de restituer un/des sens à la topologie en lien avec la pratique analytique.

LOGOTOPIE

Le transcendantal contre le logico-positivisme

Nous suivrons ici le conseil de J.-Y. Girard de revenir à une syntaxe transcendantale, dans son fondement kantien, contre le réalisme du logico-positivisme.

NOMOTOPIE

Sens de l'opposition idéalisme/matérialisme

De quel matérialisme parler ? Faut-il échapper à tout crin à la critique faite à la récursivité d’être idéaliste ? Comment faire face à l’idéalisme ?

Participation aux frais

pour l'ensemble des conférences du samedi à l'année

y compris pour ceux qui veulent suivre par Zoom
(écrire à la Lysimaque pour obtenir le lien)

100€

 

 

 

Emmanuel Brassat poursuivra son élaboration de la politique le 16 mars 2024 à + 17h (en remplacement de Lis Haugaard) et le 27 avril 2024 à 13h (en remplacement de Nathalie Bertheux). 

(Le tableau prend en compte ces modifications.)

 

Modification de programme

Lieu (sauf pour les colloques - voir la section correspondante)

IPT (Institut protestant de théologie) - 83 boulevard Arago

M° Denfert Rochereau (L 4), Saint-Jacques (L 6)

Bus : 38, 59, 68, 83 88      

Fascisme, démocratie et positions subjectives

Samedis Nomologie- 13h
Fascisme dans le droit,
la politique et l'économie
Topologie-14h30
La topologie touchée
par la politique
Logotopie -16h00
Une logique du fascisme
Nomotopie -17h30
Ordonnancements politiques
16/9
s. 22
Osvaldo Cariola
Introduction de la thématique
René Lew
Topologie politique
Maryan Benmansour
Fascisme fini, fascisme sans fin
Georges Gautier
Les apports de Georg Cantor aux infinis
14/10
s. 11
Jeanne Lafont
Parole totalitaire : comment la définir ?
François Ardeven
Max Jacob : du style et de la situation, en poésie et en psychanalyse. Une lecture de la préface du Cornet à dés (1916)
 
René Lew
Singulier et particulier
Jacques Siboni
L’objet du désir se promène au long de la Suture (suite)
18/11
s. 22
Bernard Genetet-Morel
L'ombre de l'objet
sur le sujet
Emmanuel Brassat
Structurations politiques
Pascale Rosenberg 
PGiordano Bruno alias Sander Maraï, exil ou pérégrination
Claude Eisenberg 
La déformation du globule rouge
9/12
s. 11
Michel Thomé 
Mathématiques : Arte barocco ou Arte povera
René Lew
Position subjective et positionnement dans la structure. " [...] une science philosophique de l'Etat. "
Jean-Pierre Renaud
Espaces lisses vs espaces striés
Elisabeth Lagache
La psychanalyse un sacré savon
13/1
s. 11
Philippe Chaillou
Fascisme, démocratie, justice, droit et
positions subjectives
Peter Dyck
La compacité
Emmanuel Brassat
Formes totalitaires
Sarah Schulmann
Homogène/hétérogène
manière de traiter du fascisme
3/2
s. 22
René Lew
Politique de la lettre :
la langue des textes 
Jean-Charles Fébrinon-Piguet
Obéir... ?
Emmanuel Brassat
Dialectique de l'unicité et de la multiplicité. Synthèse
Jean-Charles Cordonnier
D'un trans l'autre
16/3
s. 21
Florence Sztergbaum
L'Etat d'exception
Martine Fourré
L'Autre et les pulsions, discours-filiations et politiques
Abdou Belkacem
Clivage(s)
Emmanuel Brassat
Sur la politique
Suite 1
27/4
s. 11
Emmanuel Brassat
Sur la politique
Suite 2
René Lew
Lalangue des textes, politique de la lettre
Massimiliano Nicoli
Du discours du capital humain, ou du totalitarisme de la valeur de soi
Julia Debray 
Le travail de l'analysant comme rempart contre la radicalité politique et notamment la lutte armée
 
18-20/5
Arles
B i e n n a l e
 
d e   la
Freuds
p s y c h a n a l y s e
Agora

à   A r l e s
15-16/6
Hall/
amphi

Colloque
Lacan  
 
Colloque
avec 

Colloque
 Kant 

Colloque
 ?
         

Argument d'ensemble
Fascisme, démocratie et positions subjectives

           

                                               

Il s’agira des diverses positions subjectives opérant à l’égard de la politique ou impliquant celle-ci. Radicalement, la politique démontre l’antinomie entre fascisme et démocratie. Ce n’est pas un scoop (malheureusement, puisqu’on en a déjà fait l’expérience).

Pour parler du sujet, le point de départ est dans la structure signifiante. Disons que l’économie politique s’établit sur les jouissances, à commencer par celle de l’Autre. À faire sien l’adage de Lacan que cette jouissance est celle qu’il ne faudrait pas, se trouve assuré ce qui vient barrer cette jouissance. Encore faut-il logifier plus avant cette barre, à pouvoir distinguer cette jouissance de l’Autre de ce qui soutient proprement le sujet en tant que jouissance phallique.

Mais la négativité touchant la jouissance de l’Autre s’objectalise comme a, objet de rebut entre autres, le sujet y trouvant pour sa part la source d’un plus-de-jouir soutenant la jouissance phallique, car le a est aussi objet d’intérêt.

En substance, le mode de production industriel actuel, fondant le capitalisme, convertit chaque plus-de-jouir proprement singulier en plus-value sommable. C’est que les objets de la psychanalyse (soit l’objet a, le sujet lui-même S/  et le signifiant « linguistique » S2, tous pluriels) sont tous clivés et l’on peut soutenir qu’à s’appuyer sur eux leur coupure est resignificantisée de manière standardisée, com-munautarisée,… de manière que s’en organise un « recharnement » de la coupure (en termes de voisinage qui lui donne chair), ce qui en autorise la cumulation des objets refendus, à commencer par le signifiant.

L’étalonnage de la plus-value dans le groupe développe donc celle-ci et en permet la capitalisation dans le groupe. C’est le schéma freudien du groupe dans le chapitre VIII de la Massenpsychologie dévolu à l’hainamoration et l’hypnose.

Ce faisant la plus-value « massifiée » et son arithmétisation spécifient la prédicativité (l’assurance que les choses sont des données valant en elles-mêmes et par elles-mêmes). Mais le signifiant (et non plus l’objet préconçu) est par contre fondé d’imprédicativité. Il a recours à l’hypothétique impliquant sa récursivité, qui se transfère donc en prédicativité par la voie de son « hystorisation » (Lacan) imprédicative. Ainsi peut-on opposer la fonction du sujet, mobile, à l’acquis inamovible des objets : au total, l’on en vient à apparier depuis leur différence l’asphéricité signifiante et le sphérique objectal.

Tout cela nécessite de développer une théorie plus avant poussée de la consécution comme de la conséquence, telle que le successeur est induit uniquement par une hypothèse, ce qui l’amène à devoir se substituer plus réellement à son antécédent en traduisant à rebours sa structure d’objet en fonction valant dès lors comme opératoire.

De là les positions subjectives s’associent dans la structure aux significations objectales et au sens subjectal et signifiant. Un lien à l’idéal s’en détermine dans l’objectalisation de celui-ci, comme dans la subjectalisation directe de cet idéal.

La superposition de cette structure, dans sa dynamique, et des reliquats statiques qu’elle a laissé déposer antérieurement, donne un templet (à la fois compte rendu et patron organisateur) à partir duquel la structure économico-politique interpelle l’individu en sujet.

R. Lew

 le 23 février 2023

2

 

Totalitarisme, démocratie

et positions subjectives

 

« […] le collectif n'est rien,

que le sujet de l'individuel. »

J. Lacan, Écrits, p. 213.

 

La situation en Ukraine est bien sûr un fait contingent comme il y en a bien d'autres. Il n'empêche qu'elle met les points sur les i sur une série de problèmes cruciaux dont la psychanalyse s'est trop facilement désengagée en appelant à une extraterritorialité fondée dans LA clinique, comme si elle existait en soi et pour soi.

Or, s'il est vrai que le psychanalyste est responsable de la moitié du symptôme (Lacan), il en va de même quant à sa place dans le monde. L'existence même de la psychanalyse, étant liée à l'émergence de ce qu'on appelle « l'homme moderne », abandonné à son sort après la mort de Dieu au nom du progrès, participe des questions toujours actuelles relatives aux concepts de démocratie, de liberté, de rationalité, du sens de l'histoire elle-même et bien d'autres, qui à leur tour interrogent le statut du droit, de l'État, de l'économie politique, etc., dans l'organisation sociale et civile. À vrai dire, c'est tout l'héritage des Lumières qui nous rejoint ainsi et nous interroge quant à la réception que nous avons de son universalité et de la validité de ses principes et contraintes.

Ces choses-là reviennent aujourd'hui en force, pour nous rappeler que ni l'histoire ni la politique ne sont finies, tel que le long régime néolibéral, que l’on a subi et que l’on subit encore, a voulu nous le faire croire. Et le psychanalyste n'a qu'à s'en mêler, car il fait partie de la donnée. D'abord parce que la psychanalyse elle-même est un effet de l'élan des Lumières, mais surtout parce que rien de ce que cet essor a pu apporter n'échappe à l'agencement signifiant et à la fonction qui le soutient. Fonction, dont la psychanalyse a assurément beaucoup à dire.

Le point d'ancrage ici est ce que depuis Lacan nous appelons position subjective, c’est-à-dire le problème du rapport entre l'économie libidinale et les appareils identificatoires. La question étant, plus précisément, la manière dont ils participent dans la production d'un événement (Geschehen). Freud étudie cela dans Psychologie des masses et analyse du moi, mais laisse l'investigation à mi-chemin à cause de ses préjugés concernant la société. Il en va autrement avec L’homme Moïse et la religion monothéiste qui, à sa façon (et par l'approche lumineuse que Freud y produit sur les enjeux dans la fabrication d’« un fait historique »), avance dans le sens de ce qu’actuellement nous appelons « structure discursive ».

La guerre qui en ce moment a lieu en Ukraine nous met face à la différence entre totalitarisme et démocratie. Sommes-nous aujourd'hui en mesure de les définir sans recourir à la pathologie ? Quels sont les désirs qui s’y confrontent ? Serait-elle l'expression d'un « désir abruti », tel que Lacan en parle à la page 639 des Écrits ?

Les questions que cela pose sont multiples et à différents niveaux (politologique, discursif, logique, nomologique, philosophique, etc.). Et surement qu’il faudrait aussi s’occuper à un moment ou à un autre de la position prise par Jürgen Habermas* et la critique faite par Timothy Snyder à cet égard.

O. Cariola,

le 8 mars 2023

 

* Voir plus récemment son article du Monde paru en ligne le 22 février 2023.

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